Michèle Olivères, le dynamisme à la française
Qu’il s’agisse d’échanges culturels, de biens, ou encore de connaissances linguistiques, Michèle Olivères est une experte de l’exportation, tous domaines confondus. Présidente de la Chambre de Commerce Franco-Américaine (FACC) d’Atlanta depuis décembre 2007, Michèle aime à penser qu’elle a suivi le chemin traditionnel de bien des Français en sortant du lycée avec le baccalauréat en poche, puis l’université avec cette fois-ci un master. Cependant, la voie qu’elle suit à la suite de son expatriation aux Etats-Unis n’a rien de conventionnel.
En effet, aucun diplôme ne peut faire transparaître le dynamisme et le dévouement de Michèle. Polyvalente, elle dirige sa propre entreprise et s’implique dans de multiples activités associatives. Née à Toulouse, Michèle n’est pas seulement polyvalente mais aussi polyglotte puisqu’elle parle couramment, en plus du français, l’anglais et l’espagnol.
Cependant, ce n’est pas l’amour des langues qui a poussé cette toulousaine à s’installer aux Etats-Unis, mais bien le commerce international qui prendra une place de plus en plus importante dans sa vie. En 1979 Jacques, le mari de Michèle, obtient une mutation dans la filiale américaine de son entreprise, au New Jersey. Michèle, globe-trotteuse avérée, l’accompagne alors avec enthousiasme dans cette nouvelle aventure.
Après l’obtention de la Carte verte, Michèle se lance elle-même dans les affaires, en enseignant le français et l’espagnol dans une école de langues locale. En 1992, les obligations professionnelles de Jacques l’amènent à Atlanta. Il s’agit là d’une étape décisive dans la vie de Michèle qui souhaite aller plus loin dans sa carrière. Au début des années 90, elle décide ainsi de monter sa propre agence de voyage, Oliver’s Travels, qui depuis bénéficie d’une excellente réputation dans la région, notamment auprès de la communauté des affaires franco-américaine.
Par la suite, son intérêt croissant pour le soutien à l’exportation et à l’implantation des entreprises françaises la pousse à rejoindre le Conseil d’administration de la Chambre de Commerce Franco-Américaine d’Atlanta, une association à but non lucratif en charge de l’organisation d’événements en tous genres afin d’aider les entreprises françaises présentes à Atlanta ou en devenir. Après deux ans en tant que Vice-présidente, elle devient Présidente de la FACC. Sa stratégie première est d’accroître le nombre de membres de l’association tout en augmentant les salaires de ses employés, deux paris gagnés après seulement quelques mois à la tête de la FACC. De plus, Michèle siège également aux Conseils d’administration de l’Alliance française d’Atlanta et de l’Ecole du Samedi, deux institutions phares de la présence française à Atlanta. Enfin, tout à fait consciente des difficultés liées à l’expatriation, Michèle souhaite aider ses compatriotes à faire de même. C’est ainsi l’objectif de l’Association Atlanta-Accueil dont elle est la co-fondatrice.
Depuis son arrivée à Atlanta il y a 16 ans de cela, Michèle se félicite de l’internationalisation croissante de la ville, en atteste la population cosmopolite de plus en plus présente. Atlanta n’est d’ailleurs pas sans lui rappeler sa ville natale de Toulouse : « une ville ancrée dans les terres, loin de la côte », « une ville du ‘sud’ », « une ville où il fait bon vivre et où flotte un air de province, très décontractée », une ville où les gens ont un tempérament « chaleureux ». Les similitudes ne s’arrêtent pas là puisque, comme le rappelle Michèle avec humour, « Toulouse est jumelée avec Atlanta et les embouteillages d’Atlanta n’ont rien à envier à ceux de Toulouse, l’une des villes les plus embouteillées de France ». Bref, il semblerait que le destin ait frappé !
Pourtant, Michèle n’est pas de ceux qui laissent leur avenir entre les mains de quelques prédispositions astrales aléatoires. Son implication et son dévouement au sein de la communauté française et de la communauté des affaires sont sans faille. C’est ainsi que pour la remercier de son action infatigable, Michèle recevra ce mois-ci des mains de Son Excellence Monsieur Pierre Vimont, Ambassadeur de France aux Etats-Unis, le titre de Chevalier dans l’Ordre du Mérite, distinction honorifique instaurée par Charles de Gaulle afin d’honorer les services rendus à la nation par les citoyens français. Alors que Michèle accepte avec gratitude et humilité ce titre, il est cependant clair qu’une seule motivation la guide : le besoin d’apporter son aide au citoyen, non seulement de France, mais du monde.